L'addiction numérique
L'addiction numérique est un sujet extrêmement vaste qui regroupe de nombreuses problématiques différentes, vous trouverez dans cet article une liste non-exhaustive
Introduction
Dans notre monde de plus en plus connecté, les technologies numériques ont pris une place prépondérante dans nos vies. Cependant, cette omniprésence a également donné naissance à un nouveau type de dépendance : l’addiction numérique.
Voyons ensemble…
Les 5 C ?
On parle souvent des 5C dans l’addiction, comme expliqué par Laurent Karila, psychiatre addictologue
● Contrôle (perte de)
● Consommation (envie irrépressible de)
● Compulsion (activité compulsive)
● Continu (usage continu)
● Conséquences (Ne pas s’arrêter malgré les conséquences négatives)
Ces 5 C caractérisent complètement l’addiction. Si quelqu’un de votre entourage ou vous-même réunissez la totalité de ces éléments, alors vous souffrez d’addiction
Qu’est-ce que l’Addiction Numérique ?
L’addiction numérique se réfère à un comportement excessif lié à l’utilisation des technologies numériques, comme les smartphones, les ordinateurs et les jeux vidéo. Ce ne sont ici que les supports matériels. Ce qui rend “addict”, c’est ce qu’on va trouver à l’intérieur
Les Différentes Formes d’Addictions Numériques
Il existe de nombreuses addictions numériques, vous trouverez ici une liste non-exhaustive de celles-ci.
Addiction aux Écrans en Général
Pour les enfants et les adolescents, le temps passé devant un écran quel qu'il soit, TV, ordinateur, tablette, smartphone peut empiéter sur des apprentissages essentiels à leur développement physique, psychique et social. Un usage excessif peut avoir des conséquences sur le développement du cerveau des enfants, leur apprentissage des compétences fondamentales et leur capacité d’attention.
Ici, nous constatons une nouvelle fois que ce ne sont que des supports matériels, une solution simple mais simpliste serait de retirer l’objet incriminé. Pas si facile, si on écoute les parents.
Alors qu’est ce qui rend nos enfants, nos ados voir des adultes si accrocs.
Cyberdépendance :
Il s’agit d’une dépendance à Internet en général, où les individus passent une quantité excessive de temps en ligne, au détriment de leurs responsabilités quotidiennes. Elle englobe la totalité des addictions qui suivent
Addiction aux réseaux sociaux :
Les réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram, Twitter, etc., peuvent être très addictifs. Les utilisateurs peuvent passer des heures à naviguer sur ces plateformes, à la recherche de gratifications instantanées sous forme de “likes”, de commentaires et de partages. Il faut savoir que l’intérêt de ces réseaux “sociaux” est que vous restiez un maximum sur leur appli afin de vous glisser le plus de publicités possibles (Time is money). Les grands groupes comme Méta, TikTok, Snapchat et autres engagent des cohortes de médecins, de psychiatres, de neuroscientifiques afin de créer avec leurs équipes de développement, la meilleure façon de vous rendre addict. Je vous conseille de visionner les excellents courts métrages “Dopamine” disponibles sur ARTE (en plus, c’est gratuit) qui expliquent comment ces plateformes opèrent et agissent sur votre cerveau.
Addiction aux jeux en ligne :
Les jeux en ligne, en particulier les jeux massivement multijoueurs (MMO), peuvent être très addictifs. Les joueurs peuvent se sentir obligés de jouer pendant de longues heures pour progresser dans le jeu ou maintenir leur statut. Il existe des façons plus rapides de progresser en achetant des options ou des packs, ce qui peut également engendrer des problèmes financiers.
Addiction au shopping en ligne :
Certaines personnes peuvent développer une dépendance au shopping en ligne, ce qui peut entraîner des problèmes financiers et personnels. Il s’agit le plus souvent de l’excitation générée par la recherche de l’objet convoité qui peut déclencher des sensations dans le corps et la tête. A savoir que certaines personnes souffrant de ce genre d’addiction peuvent entasser les objets achetés sans jamais les ouvrir. (idem pour le téléshopping)
Addiction à la pornographie en ligne :
La facilité d’accès à la pornographie en ligne quelque soit le support engendre des comportements inadaptés comme le visionnage dans des lieux inappropriés (lieu de travail, transports en commun…). Il peut également entraîner une baisse de la libido ou la recherche de comportements sexuels déviants ou à risques.
Addiction aux applications de rencontres :
Les applications de rencontres peuvent également être addictives par leur facilité d’accès et pouvoir se “cacher” derrière son écran. Comme beaucoup de comportements virtuels, la déconnex ion de la réalité à tendance à s'accentuer et peut provoquer un effet inverse de celui recherché
einitialement à savoir se couper de toute interaction sociale réelle.
Addiction aux jeux d’argent et aux paris sportifs :
Légalisés en 2010, les paris sportifs ont un succès croissant surtout chez les jeunes. 72 % des parieurs ont entre 18 et 35 ans, d'après les enquêtes Baromètre santé de Santé publique France de 2014 et 2019 et malgré l’interdiction aux mineurs, ⅓ des 15-17 ans ont déjà parié. L’appât du gain rapide et sans effort est un élément moteur majeur.
Addiction aux smartphones :
De nombreuses personnes sont constamment connectées à leur smartphone, vérifiant les notifications, les messages, les e-mails, etc. Qui n’a jamais constaté que lors d’une conversation que son interlocuteur est plongé dans son téléphone et de répondre “Si, si, je t’écoute…”, rien de plus énervant. Nota Bene là-dessus, le cerveau n’est pas multitâche, c’est une légende. Vous pouvez évidemment faire plusieurs choses en même temps mais vous ne les ferez pas de façon optimum (Oui, même vous Mesdames)
Addiction au cybertravail :
Malgré la loi concernant la déconnexion numérique au travail (https://www.legifrance.gouv.fr/codes/article_lc/LEGIARTI000043893940), de nombreux salariés continuent à minima de checker leurs mails ou clôturer un dossier pendant leurs heures dédiées au repos, à la famille, aux loisirs avec très souvent des conséquences sur leurs vies familiales ou sociales.
Il est important de noter que bien que ces comportements puissent être problématiques, ils ne sont pas tous reconnus comme des troubles médicaux officiels. Cependant, si vous ou quelqu’un que vous connaissez, éprouvez des difficultés à gérer l’utilisation de ces technologies, il est recommandé de contacter un professionnel.
11 recommandations pour les parents et les adultes en contact avec les enfants et les jeunes
1. Interdire l’usage seul des écrans avant 3 ans lorsque les conditions d’une interaction parentale ne sont pas réunies.
2. Déconseiller quel que soit l’âge de l’enfant et de l’adolescent, la présence d’écran(s) dans la chambre.
3. Interdire les écrans 3D pour les enfants âgés de moins de 5 ans.
4. Favoriser le sommeil en éteignant les écrans au moins 1h avant l’endormissement.
5. A partir de 6 ans, fixer ensemble une limite de temps d’écran autorisé.
6. Respecter les âges autorisant le visionnage de films ou l’utilisation de jeux vidéo (âge minimum noté sur les produits).
7. Accompagner les enfants dans le choix des programmes et jeux vidéo.
8. Faire un planning d’utilisation des médias (temps, lieux, rythmes) afin de consacrer du temps aux autres activités, dont, si possible, 2 heures d’activités quotidiennes en extérieur.
9. Rappeler aux parents et aux encadrants qu’ils ne doivent pas être accaparés par les écrans en présence des enfants : les adultes doivent montrer l’exemple et être disponibles.
10. Être capable de repérer les signes d’alerte d’un usage problématique des écrans : somnolence, isolement, baisse des performances scolaires, repas isolé, troubles anxieux, violence et agressivité ; et rester attentif à la survenue de troubles tels que fatigue visuelle, maux de tête.
11. Demander de l’aide si on se sent dépassé : NetEcoute.fr ou e-enfance.org au 3018, le numéro vert national destiné aux enfants et adolescents victimes de violences numériques (cyber-harcèlement).
Les recommandations s’appuient sur les données scientifiques mais également lorsque ces dernières font défaut sur le principe de précaution.
Source : « Avis relatif aux effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans », Haut Conseil de la santé publique, 12 décembre 2019
Bonne nouvelle, vous n’êtes pas seul sous cette avalanche technologique, vous pouvez évidemment aller sur le site officiel du gouvernement où j’ai récupéré les 11 commandements ci- dessus : https://www.drogues.gouv.fr/lessentiel-sur-les-usages-problematiques-decrans
Je propose un accompagnement spécifique à votre problématique, à votre personnalité et votre unicité, nous décrypterons ensemble l’origine et les raisons qui vous poussent à la consommation excessive des écrans pour pouvoir mettre en place des outils et des comportements afin de retrouver un équilibre entre réel et virtuel.
Voici le lien du rapport de la commission "Enfants et écrans : à la recherche du temps perdu" : https://www.elysee.fr/admin/upload/default/0001/16/fbec6abe9d9cc1bff3043d87b9f7951e62779b09.pdf